Les jeux coopératifs
Les enseignements de l’exercice : (à adapter)
La préparation : dans l’urgence, prendre le temps ?
On ne perd pas de temps à s'organiser
- Poser les objectifs,
- Recenser les compétences de chacun,
- Allouer des rôles (maitre du temps, maitre du projet, ami critique)
- Planifier et se donner des contraintes temporelles de réalisation (c'est parce que l'on sait qu'il y a une échéance que l'on produit davantage)
La déresponsabilisation :
Dans les groupes qui ont vécu l’effondrement, les réactions étaient intéressantes également :
« Oui, l’objectif n’était pas clair. A l’issue des 20 minutes, notre structure était viable, elle s’est effondrée juste après…»
« Oui, c’est Xavier qui nous a jeté un sort »
« Nos spaghetti étaient plus près de la chaleur, ils ont ramolli plus vite que ceux des autres… »
Autant dire que la recherche de fautifs et de causes externes allait bon train. Comme quoi le fait d’assumer ses erreurs et échecs n’est pas dans la nature profonde.
Ces réactions sont des phénomènes de déculpabilisation, de déresponsabilisation.
Quand je parle des différents stades de la construction d’une équipe, cela permet de mettre en évidence des comportements de groupe ou de pseudo équipe, plus que des comportements d’équipe à proprement parler.
Le bouc émissaire :
L’un des groupes s’en est même pris, lors du débrief, à son observateur : lors du questionnement, les participants étaient satisfaits de leur prestation, malgré le résultat.
De l’extérieur, l’avis de l’observateur pointait certains dysfonctionnements. La sanction (même si c’est sur le ton de l’humour) : le bannissement de l’observateur.
Le parallèle : le bouc émissaire. Ça a au moins le mérite de souder autour d’un individu, et non de se remettre tout de suite en question.
L’autocensure et l’innovation dans les groupes :
Une participante a émis des idées décalées, proposées des initiatives non conventionnelles.
Elle a été entendue au bout de 3 fois, pour que finalement ses idées soient rejetées par le groupe.
Que faisons nous des opportunités non conventionnelles qui se présentent à nous ? En effet, superposer 2 tables aurait peut-être pu être considéré comme une élévation pertinente. L’équipe s’est autocensurée.
Là aussi, un parallèle intéressant avec les stades de construction d’une équipe.
Dans les phases sommes d’individus et groupe, ce qui prédomine, c’est l’application du process comme moyen d’arriver au résultat.
Dans les équipes, nait l’apprentissage collectif et les solutions innovantes. Cette autocensure permet d’identifier à quel niveau se situe le collectif : somme d’individu ou groupe, mais pas encore une équipe.
La (non) gestion des opportunités :
Au bout de 15 minutes, nous redonnons 5 spaghettis par groupe.
Que vont donc faire les équipes ?
Surprise : la première réaction est de se dire : « on n’a plus de temps, on les met de côté, on verra au tout dernier moment si on en a besoin ».
Seul un groupe s’arrête pour réfléchir à comment utiliser cette opportunité de dernière minute.
Les parallèles que font les groupes lors du débrief :
« Attention au miroir aux alouettes : quand une opportunité se présente, il est parfois bon de la laisser passer pour éviter de se détourner de son objectif »
Quand une autre question aurait pu se poser « que faisons nous des opportunités qui se présentent à nous, alors que nous avons la tête dans le guidon ? »
Une solution ici, avec analyse des résultats (présentation TED : 6min environ)