Tous les utilisateurs ne sont pas équipés à domicile : l'ENT ne va-t-il pas accroître la fracture numérique ?
Le problème de la "fracture numérique" est une question complexe, les études disponibles sur le sujet le montrent bien et la réponse ne peut pas être unique et immédiate mais doit se faire sur plusieurs niveaux et dans la durée.
La "fracture numérique" est bien souvent réduite à la seule questions de l'accès à l'information numérique (et donc aux problématiques d'équipement informatique et d'accès à internet) alors que cette fracture, selon les spécialistes, se retrouve aussi dans la maitrise des outils numériques ainsi que dans le traitement de l'information. La première problématique relève davantage des collectivités alors que les deux autres sont clairement du domaine de compétence de l'éducation nationale.
L'école n'a pas attendu que tous les élèves disposent de cahiers et de crayons pour leur faire utiliser ces outils. L'établissement utilisant l'ENT doit donc de la même façon permettre aux élèves d'accéder facilement à cet espace virtuel en dehors des cours.
Les collectivités sont alertées sur ces questions d'équipement et travaillent aux dispositifs à mettre en place pour répondre aux besoins de leurs administrés : bornes d'accès grand public en établissement, cyber-bases, cyber-centres, chèque équipement, etc.
Au-delà des problématiques d'accès, l'école se doit d'accompagner les élèves dans leurs usages des nouvelles technologies afin de leur permettre d'acquérir des pratiques raisonnées et une attitude citoyenne dans ces environnements virtuels : le B2i et ses domaines de compétences validés dans de nombreuses disciplines ainsi que le travail des documentalistes autour du traitement de l'information sont déjà des réponses concrètes apportées dans les établissements.
La fracture numérique, souvent réduite au problème d'équipement, est pour l'école surtout à poser en termes d'usages accompagnés ou non des nouvelles technologies numériques et du traitement de l'information.
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